Qu'elle concerne l'Union européenne, l'Etat
fédéral, la sécurité sociale, les Régions,
les Communautés, les provinces, les communes, les CPAS, les zones de police, ou encore n'importe quelle autre
institution publique, toute politique
est construite autour d'un budget.
Celui-ci
est, d'abord, un acte administratif de prévision des recettes et des dépenses qui seront réalisées au cours de
l'année suivante. Mais le budget est
aussi un acte d'autorisation par lequel les représentants du peuple (parlements national, régional ou communautaire, conseils
communaux, provinciaux, des CPAS ou des
zones de police,...) autorisent les exécutifs (gouvernements, collèges,...) à prélever les impôts et à
effectuer les dépenses pour les domaines
et dans les limites strictement définis par les documents budgétaires. C'est par ce biais, en précisant
les moyens que les exécutifs sont
autorisés à consacrer à chaque politique, que les représentants du peuple exercent le mieux leur influence sur les
décisions publiques. Une fois le budget
voté, l'essentiel est dit car hors du budget, point de salut ! Le budget est également le lieu où se
matérialise le mécanisme fondamental qui
relie les dépenses, les recettes, les soldes (le déficit ou l'excédent) et l'endettement. La différence entre les
recettes et les dépenses permet de dégager
trois types de soldes, primaire, brut et net, qui fournissent des indications fondamentales pour la conduite de la
politique budgétaire : le solde primaire
mesure l'effort net demandé aux citoyens, le solde net donne la variation de la dette publique, et le solde
brut le montant qu'il faudra emprunter pour
l'année considérée.
Lexistence
et la répétition de soldes nets à financer - appelés déficits dans le
langage courant - engendrent une
dette publique qui, dans certaines circonstances, tend à sauto-alimenter à
travers les charges dintérêt; cest le célèbre effet boule de neige. On
comprend alors aisément lhistoire de la dette publique belge qui, en 2011,
atteint 351 milliards deuros, soit 98 % du PIB (produit intérieur brut).
Depuis la signature du Traité de
Maastricht, le 7 février 1992, les finances publiques nationales sont soumises
au contrôle de lUnion européenne, avec pour objectifs de limiter le déficit
annuel à 3 % du PIB et la dette publique totale à 60 % du PIB.
A partir de là, et on peut mettre en
perspective les efforts en vue dassainir les finances publiques belges, à
concurrence de 11.3 milliards deuros pour 2012.
Numéro : 516
Date : >14 Juin 2012 (De 9h00 à 12h00)
Localisation : UMons, Avenue du Champ de Mars, Plaine de Nimy, Bâtiment 5, salle 2.
Prix : 4 €
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Téléphone : 00 32 / 65 37 31 09