Dérive du mot résilience par Cyrulnik Boris
Boris Cyrulnik est Éthologue, Neuropsychiatre, Psychothérapeute, Professeur à l’Université de Toulon et Chargé d’enseignement à l’UMONS
On invente un mot pour désigner une chose ou un événement hors de nous. Les mots permettent de mieux voir le monde. Le mot « résilience » a d'abord désigné un étonnement clinique « Comment ont-ils fait pour s'en sortir alors que, logiquement, ils avaient tout contre eux ? Ces enfants ont quelque chose à nous apprendre ». Il n'y a pas de contresens dans les milieux professionnels puisque c'est notre enjeu thérapeutique. En dehors, tous les maux subissent une dérive sémantique qui définissent la polysémie. Là encore, il n'y a pas de contresens puisque c'est le contexte qui donne sens au mot.
Le contresens apparaît quand certains milieux dévoient ce mot devenu populaire pour en faire un usage idéologique. Dans un milieu néolibéral, fortement inspiré par Michel Foucault, qui affirme qu'il y a trop d'États, trop de biopouvoir et qu'il faut que l'État se désengage et que le blessé se débrouille tout seul (soit résilient) l'usage de cette signification est en totale opposition avec les travaux scientifiques et ses déterminant biologiques, affectifs, psychologiques et socioculturels.
Pour l’accès à distance, consulter la page d’accueil du site de l’ASBL.
Un tutoriel vidéo d’assistance est à votre disposition : www.educationetfamille.be
Il est possible d’interagir avec le formateur via un volet questions-réponses prévu à cet effet. Un temps de réponse sera organisé.
Détail
Numéro : 1756
Date : >21 Février 2024 (De 13h30 à 16h00)
Localisation : UMons, Avenue Frère Orban, 9, Bâtiment Rosa Parks, auditoire 0.08
Prix : 20 €
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